CDEN 19 novembre bilan rentrée

24 novembre 2024 Par admin2559 Non

Bilan premier degré

Les documents du premier degré présentés en CDEN visaient à démontrer l’effondrement des effectifs pour justifier les  4000 suppressions de postes (dont 3155 dans le premier degré) prévues par le budget 2025. Le DASEN anticipe une forte baisse du nombre d’élèves au cours des trois prochaines années dans le département : – 570 élèves en 2025, – 750 en 2026, -910 en 2027.

Pour FO ces prévisions de baisses ne peuvent justifier des fermetures. A l’échelle des 500 écoles du département c’est une baisse moyenne de 5 élèves par école qui sera insuffisante pour améliorer les conditions de classe :

  • en 5 ans le nombre d’élèves porteurs de handicap accueillis dans les écoles a été multiplié par 3 et les handicaps sont de plus en plus lourds,
  • depuis 2008 les RASED ont été divisés par 2, les difficultés scolaires ne sont plus prises en charge,
  • il manque des remplaçants, le non remplacement engendre de nombreux dysfonctionnements dans les écoles, des heures de cours perdues pour les élèves et des annulations de décharge.

Dans ce contexte aucune suppression de postes n’est acceptable.

Le DASEN récuse une vision pessimiste qui est contreproductive et souhaite mettre en avant des réussites notamment dans le cadre de l’inclusion avec la mise en place du Dispositif d’Auto Régulation à l’école du Laü . « Les familles interrogées sont ravies et notent déjà en à peine 3 mois des progrès importants de leur enfant » indique-t-il.

FO relativise. Au DAR du Laü, 3 élèves sont inscrits or la circulaire prévoit que les DAR accueillent entre 7 et 10 élèves et peuvent aller au-delà de 10 puisqu’il n’y a pas de capacité maximum, sans AESH. Le nombre de personnels médico-sociaux présents et leur durée d’intervention ne sont pas quantifiés. Le flou des moyens d’encadrement dans les DAR, l’absence de limite du nombre d’élèves accueillis, laisse craindre le pire compte-tenu du nombre d’élèves en attente de solution et de la fermeture programmée des établissements médico-sociaux. Par ailleurs, le temps de réunions de régulation qu’induit le DAR est très chronophage. A la question du coût du dispositif, le DASEN indique 1 poste de professeur. A cela s’ajoute les moyens alloués par l’ARS pour financer les interventions de personnels médico-sociaux. L’ARS octroie 140 000€ pour le DAR du Laü seul ouvert dans le département. Qu’en sera-t-il si d’autres dispositifs sont ouverts ?

Concernant les langues régionales, le DASEN indique que, contrairement aux affirmations qu’il peut lire et entendre ça et là le département est dans une démarche volontaire de développement. FO reconnait que cette affirmation est vraie et alerte car ce développement se fait au détriment des autres besoins et engendre des fermetures en français. FO dénonce la généralisation de l’immersif qui détruit des postes en français et qui est anticonstitutionnel. Ce mode d’enseignement s’appuie sur le principe que tous les élèves maîtrisent suffisamment le français à la maison qu’ils n’ont pas besoin de l’apprendre à l’école. Ce préconçu est faux, de nombreux élèves ne maîtrisent pas le français et ont besoin d’enseignement en français dès la maternelle.

Bilan second degré

SEGPA : Le DASEN indique qu’il y a une très forte baisse du nombre d’inscrits en 6ème SEGPA, il explique cette baisse par plusieurs raisons :

  • les familles privilégient l’inscription en  6ème ordinaire,
  • la circulaire SEGPA préconise l’orientation à partir de la 5ème
  • la mise en place de  la sixième SEGPA inclusive.

Pour FO la lourdeur administrative de la circulaire de transmission des demandes d’inscription en SEGPA est aussi un facteur dissuasif. Les demandes sont à formuler trop tôt dans l’année ( en janvier pour le primaire alors que c’est avril dans le second degré), le temps est insuffisant pour constituer les dossiers, les exigences sont trop lourdes. De nombreuses demandes sont recalées, ça dissuade de les formuler.

ULIS second degré

Sur les 31 ULIS seules 1/3 respectent la recommandation de ne pas dépasser 10 élèves dénonce FO. Toutes les autres ULIS ont 12 élèves et même plus. La palme de la dérèglementation est au collège Camus de Bayonne alors que cet établissement concentre les difficultés scolaires. Dans le cadre de l’expérimentation du pôle inclusif les 2 ULIS fonctionnent dans la même salle. Il y a deux coordonnateurs, deux AESH cependant pas forcément en même temps. Ainsi ce sont bien 25 élèves que les coordonnateurs et les AESH sont amenés à suivre.

FO est intervenu pour pointer la complexité de la charge de travail des AESH d’ULIS, elles  ont un travail de suivi lourd, elles doivent jongler avec des emplois du temps différents, de nombreux professeurs il faudrait un temps plein et une reconnaissance de la difficulté particulière de cette fonction. Le DASEN s’étonne de l’intervention mais indique noter pour en parler avec les IEN ASH.

Sur l’accompagnement des élèves porteur de handicap sur la pause méridienne, le DASEN n’apporte pas d’information sur le nombre d’AESH ayant sollicité une augmentation du temps de travail ni sur le nombre qui a reçu satisfaction. La réalité c’est qu’il n’y a pas eu d’amélioration du temps de travail, certaines AESH ont perdu la rémunération qu’elles avaient dans le cadre du financement municipal. La circulaire sur la pause méridienne est très restrictive, elle parle d’un accompagnement non opposable ( c’est une recommandation de la MDPH), elle parle d’un accompagnement qui peut être collectif et les recommandations du département c’est que les heures soient prises sur le temps de classe quand l’accompagnement est nécessaire et qu’il n’est pas financé !

Classe prépa seconde du lycée Lescar : 7 élèves sont inscrits. C’est un dispositif dénoncé par les OS.

Plan Pluriannuel d’Investissement dans les collèges.  

Compte-tenu des annonces des coupes sombres prévues par la loi finance 2025, des difficultés financières du département, aujourd’hui le conseil départemental s’annonce inquiet, il ne peut assurer que les travaux  prévus dans le PPI pourront être réalisés. Plusieurs scénarii sont à l’étude 1 avec maintien du même budget, 3 autres avec une baisse plus ou moins forte.

Les dotations de fonctionnement aux collèges sont elles maintenues et augmentées de 10%. 26 établissements vont recevoir une dotation complémentaire ( il y en avait 19 l’an dernier).