Grève jeudi 4 avril des personnels de l’Aide sociale à l’enfance : de la souffrance à la violence, arrêtons le chaos.

Ce jeudi 4 avril, les travailleurs sociaux étaient en grève,soutenus par la FNEC-FP-FO 64. Près de 250 manifestants à Pau et 150 à Bayonne.

Assistantes sociales scolaires massivement en grève

Sur Pau les assistantes sociales scolaires du département étaient présentes pour dénoncer

• le manque de personnels 22 assistantes sociales pour 37330 élèves du second degré répartis sur 49 collèges, 16 lycées généraux et techniques et 15 lycées professionnels. Près de 1700 élèves à suivre pour chacune, personne pour assurer le suivi dans le premier degré.
• La précarité et l’indécence des salaires pour les oubliés du Ségur. 1/3 des assistantes sociales scolaires sont contractuelles ou vacataires. 950€ par mois pour 40h de travail par semaine indique une ancienne vacataire.

Est-ce un nombre de personnel et des moyens à la hauteur de la lutte contre les violences, le harcèlement, les maltraitances familiales et le mal-être scolaire ? Plutôt que recruter et rémunérer des assistantes sociales, des infirmières, des psys, le gouvernement préfère gaspiller l’argent public en embrigadant la jeunesse à coût de kit JO, uniformes et Service National Universel dont les coûts sont faramineux

Aide sociale à l’enfance

Parmi les grévistes, les personnels de l’aide sociale à l’enfance étaient nombreux à manifester. Un secteur en crise dont les conditions d’emplois et de rémunération sont si dégradées qu’il peine à recruter. C’est la valse des personnels précaires et non formés. Dans cet établissement de l’intérieur accueillant des enfants lourdement polyhandicapé, c’est l’électricien qui assure les soins par manque de personnel.

Si les établissements peine à recruter, les personnels ne sont pas épargnés par le management toxique. Les directeurs se succèdent avec comme feuille de route les plans sociaux pour répondre aux attendus de l’ARS. L’autre face de l’inclusion systématique, ce sont les plans sociaux dans les établissements : éducateur du centre éducatif fermé d’Hendaye licencié après 20 ans de service, suppression de postes d’enseignants et d’éducateur à l’ITEP d’Idékia à Bayonne. Tandis que la violence liée au manque de soins explose dans les écoles, les personnels des établissements médicaux sociaux perdent leur emploi.