Jeudi 3 juin, AED et AESH ensemble pour réclamer un vrai salaire et la reconnaissance de leur métier.
13 juin 2021Un vrai Salaire, un vrai Statut ! Abandon des PIAL
Jeudi 3 juin, sous la pluie à Pau et à Bayonne : AESH, AED étaient mobilisés pour exiger la reconnaissance de deux métiers indispensables au fonctionnement des écoles et des établissements du second degré.
Ensemble, unis, ils exigeaient des temps complets, une formation, des emplois stables, des recrutements car ces emplois d’éducation sont indispensables à la vie des établissements, à l’accompagnement du handicap.
Le manque de personnel de vie scolaire, le manque d’accompagnant du handicap, l’absence de formation, le turn-over et la précarité ont comme conséquence l’abandon des plus fragiles et l’augmentation des violences scolaires. Le gouvernement est responsable. Il doit en prendre la mesure et faire les recrutements en conséquence.
Un AESH prend la parole « Nous sommes des personnels indispensables pourtant nos métiers ne sont pas reconnus, ça doit changer. Nous sommes prêts à nous battre avec les profs, nous vivons les mêmes galères, nous avons le même combat, c’est ensemble que nous allons gagner. « Rendez-vous est pris, la prochaine mobilisation devra être unie.
« Les Assistants d’éducation sont indispensables aux établissements : gestion des absences, suivi de scolarité, rôle d’écoute et de prévention auprès des jeunes , gestion de la crise sanitaire, sécurisation des établissements, rappel à la loi … ça ne s’improvise pas, l’expérience est nécessaire mais au bout de 6 ans tout s’arrête, on les met à la porte, impossible de prolonger ce n’est pas un métier reconnu, s’insurge cette CPE, il faut que ça change. Tout repart à zéro, c’est inacceptable pour les personnels et ça met à mal toute la vie scolaire. «
Un autre AED ajoute, dans le privé, l’assistant de vie scolaire n’a pas à partir au bout de 6 ans pourquoi ce n’est pas pareil dans le public ?
Les personnels présents décident de créer un groupe d’échanges » AED/AESH 3 juin Bayonne » pour se coordonner.
11h15 une délégation FO, FSU et CGT était reçue à la DSDEN
Déclaration de la FNEC-FP-FO lors de l’audience du 3 juin 2021 auprès de Mme DUBOIS-BEGUE (IEN-ASH) et M DUMONTEIL.
Aujourd’hui, un agent de l’Education Nationale sur dix est AESH. Ces agents de la fonction publique, employés sous contrat, sont précarisés et malmenés dans l’exercice quotidien de leur missions. Ils et elles souffrent d’absence de reconnaissance institutionnelle et leur conditions de travail se sont considérablement dégradées depuis la création des PIAL.
Ce sont les élèves en situation de handicap et tout le service public d’éducation qui en pâtissent. C’est pourquoi nous revendiquons:
– Un vrai salaire, digne, qui ne maintienne pas ces agent dans la précarité. Un salaire qui ne les condamne pas à un cumul d’emploi.
C’est pourquoi nous demandons que les 24h deviennent un 100% payé au SMIC.
Le travail d’accompagnement scolaire d’un élève en situation de handicap est essentiel et doit être reconnu. Il doit donc cesser d’être payé une misère. Dans l’académie de Bordeaux, la rectrice doit appliquer immédiatement la revalorisation salariale qui est due aux AESH depuis septembre 2019.
Nous exigeons également la prise en compte de l’intégralité du parcours professionnel pour l’obtention d’un CDI.
– Il y a aussi la nécessité d’un vrai statut, ce qui se justifie d’autant plus qu’aucun corps de la fonction publique n’est prévu pour cette fonction d’AESH. Le handicap est une priorité du gouvernement, un secrétariat d’État à l’éducation prioritaire a été créé. Quoi de plus prioritaires que ces élèves?
– Ce statut doit être associé à une évolution de carrière. FO a d’ors et déjà négocié un avancement automatique : embauche au niveau 1, niveau 2 au bout d’un an, puis un niveau tous les 3 ans. Qu’il soit tenu! Et que la carrière puisse se développer au-delà de 7 niveaux, évoluer au-delà de l’indice 363.-
Nous revendiquons aussi l’abandon des PIAL, simples outils RH pour fonctionner à flux tendus. Les élèves en situation de handicap ont besoin de suivi régulier, de stabilité, de créer une relation de confiance. Les PIAL conduisent à tout le contraire. Les élèves sont en souffrance et les conditions de travail des AESH sont devenues insupportables: interruption des tâches, changement soudain d’organisation du travail, emploi précaire. Autant de facteurs reconnus par la DARES et l’UE comme des vecteurs de souffrance au travail.
– Nous exigeons le respect des textes et du contrat : les AESH ne sont pas des factotums que l’on balade entre les élèves selon les absences et que l’on emploi à toutes sortes de tâche. Si un élève notifié est absent, on attend que le coordonnateur envoie la prise en charge d’un autre.
Le ministère de l’Education Nationale doit accéder à ces revendications s’il veut pouvoir continuer de recruter des agents pour ces élèves et maintenir un service public digne.
Je vous remercie de votre attention.